80 ans de la libération du camp de Ravensbrück
Il y a 80 ans, les troupes soviétiques libéraient le camp de concentration de Ravensbrück, le principal camp de concentration féminin nazi, situé près de Fürstenberg, en Allemagne. Inauguré en 1939, Ravensbrück était destiné à interner les victimes des mesures de répressions sociales ou raciales internes à l’Allemagne nazie : des asociales, des Juives, des Tziganes, des témoins de Jéhovah, des opposantes politiques, des prisonnières de droit commun. Au cours de la guerre, de nombreuses détenues étrangères y seront envoyées en tant que résistantes et opposantes politiques.
À Ravensbrück, les détenues enduraient non seulement le travail forcé et la malnutrition, mais aussi des tortures psychologiques et des expérimentations médicales. Les châtiments corporels sont monnaie courante : pour n’importe quelle raison, souvent arbitraire, les détenues reçoivent des coups de pied, de poing, de crosse, de matraque, etc.
La surpopulation, récurrente à Ravensbrück en raison des capacités d’admission toujours dépassées, détériore les conditions de vie déjà volontairement médiocres, augmente considérablement le risque d’épidémie, de famine et par conséquent le risque de mortalité. Au début de l’année 1945, l’ensemble du complexe compte 46 070 femmes et 7 848 hommes. Face à cette population carcérale grandissante et les conséquences sanitaires pouvant en découler, les SS décident de limiter au maximum le nombre de détenus, notamment par des exécutions massives.
Le 30 avril 1945, alors que les forces alliées avançaient, les troupes soviétiques arrivèrent à Ravensbrück et découvrirent environ 2000 femmes survivantes. Au total, entre sa création en 1939 et la libération, 92 000 femmes sont décédées au camp de Ravensbrück.
Plusieurs résistantes belges furent déportées à Ravensbück, parmi lesquelles Andrée De Jongh, les sœurs Marie-Thérèse et Marie-Madeleine Dewé, ou Suzanne Grégoire.
Ravensbrück est aujourd’hui un musée mémorial qui commémore le souvenir des femmes victimes de la barbarie nazie. 🔻