80 ans de la libération du camp de Mauthausen
Il y a 𝟴𝟬 𝗮𝗻𝘀, le camp de concentration de 𝐌𝐚𝐮𝐭𝐡𝐚𝐮𝐬𝐞𝐧, situé en Autriche, était libéré par les troupes américaines. Inauguré en 1938, Mauthausen était conçu comme un camp de travail forcé où des milliers de prisonniers, principalement des opposants politiques de plus de 40 nations, parmi lesquels de nombreux républicains espagnols, ont été internés et mis au travail forcé dans les carrières de granit avoisinantes. Des détenus juifs de Hongrie ou de Pologne y furent également incarcérés en masse à partir de mai 1944. Leurs chances de survie étaient les plus faibles.
Outre l’extermination par le travail et la brutalité des gardiens SS, les détenus pouvaient se voir envoyés au « bunker », seul bâtiment du camp construit en dur, et qui renfermait les cachots, une salle d’exécution, une salle de dissection, une morgue, une chambre à gaz et des crématoires. Le camp de Mauthausen fut classé par les nazis comme camp de catégorie III, la plus sévère.
Le 5 mai 1945, lorsque les troupes américaines pénétrèrent dans Mauthausen, elles ont constaté que dans les derniers jours de la guerre, les SS avaient tenté de vider le camp et d’éliminer les preuves de leurs crimes. Durant toute son existence, plus de 190 000 personnes y ont été déportées, et on estime que près de 90 000 d’entre elles y ont perdu la vie. Le camp de Mauthausen, en raison de ses conditions extrêmes et de la brutalité des traitements infligés, a été l’un des camps les plus mortels du régime nazi.
L’ancien président de l’Amicale belge de Mauthausen et fondateur des Territoires de la Mémoire, Paul Brusson, fut interné à Mauthausen, de mai 1942 à juin 1944. Il fut ensuite transféré au camp de Natzweiler-Struthof, puis à celui de Dachau.
Le détenu et photographe espagnol Francisco Boix, parvint, avec l’aide de plusieurs camarades, à faire sortir du camp une série de négatifs des photos que les SS prenaient dans l’enceinte du camp. Lors de son témoignage au procès de Nuremberg, il présenta ces clichés comme preuves des atrocités commises, jouant un rôle important dans la mémoire de la brutalité nazie. 𝗣𝗹𝘂𝘀 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰̧𝗮. 🔻