Aide-mémoire>Aide-mémoire n°96

« Vive la Commune ! La Commune vivait ! » Une exposition du collectif KRASNYI

Par la rédaction

Toutes les photos-dessins présentées dans ce numéro sont le fruit du travail du collectif KRASNYI, des photographes, vidéastes et écrivains engagés qui couvrent les mouvements sociaux sur le terrain.

L’exposition est composée de photographies de Karim Brikci-Nigassa des lieux qui ont été importants dans l’histoire de la Commune à Paris. Manu Scordia et Thibaut Dramaix, dessinateurs pour ce projet, interprètent ces images y reconstituant les évènements historiques en question. Des explications sociales, politiques et historiques sont rédigées par Sixtine d’Ydewalle. Cette combinaison a pour objectif de vous plonger dans l’ambiance du Paris communard et de vous faire découvrir ou redécouvrir un épisode important de l’histoire ouvrière et sociale de nos régions.

En partenariat avec le Collectif Krasnyi, « Vive la Commune ! Vive la Sociale ! » et Le Comité belge des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871.

Infos sur le site www.krasnyicollective.com et sur la page Facebook Krasnyi Collective.

Chute de la colonne Vendôme, Place Vendôme, Paris, © Krasnyi Collective / Never Forget collection

Légende des photos présentées dans ce numéro

Textes de Sixtine d’Ydewalle

En p.1 : Club des prolétaires, Église Sainte-Marguerite, 36 rue Saint-Bernard, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

Si la Commune est connue pour être une expérience de démocratie directe, c’est notamment grâce aux clubs révolutionnaires qui y jouent un rôle fondamental. Apparus pendant les périodes révolutionnaires qu’ont été 1789 et 1848, et ressuscités dès l’effondrement du Second Empire, les clubs, des assemblées regroupant des centaines voire des milliers de personnes dans les églises, marquent l’histoire de la Commune par leur profusion, leur activité politique intense et leur radicalité.

En p.2 : Chute de la colonne Vendôme, Place Vendôme, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

En défi à l’ère bonapartiste, la Commune fait détruire le 16 mai la colonne Vendôme, ce “monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la République française, la fraternité”.

En p.6 : Fraternisation, Butte Montmartre, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

Le 18 mars se déroule une nouvelle tentative du gouvernement de réduire Paris par une démonstration de force, en tentant de reprendre les canons de la population parisienne payés par souscription populaire. Le tocsin sonne, le peuple s’éveille, et une foule de femmes, d’enfants et de gardes nationaux arrivent sur la butte qu’ils reconquièrent dans la matinée. Le général Lecomte ordonne aux soldats de la ligne de tirer sur la foule. Or ceux-ci s’y refusent, mettent la crosse en l’air, fraternisent avec la foule et font arrêter Lecomte.

En p.7 : Dernière barricade, Rue Ramponeau, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

Le 28 mai, Belleville, le dernier bastion communard, est assiégé. À 15h, la dernière barricade à l’angle des rues Ramponeau et de Tourtille tombe. À 16h, c’est le silence.

En p.8 : Proclamation de la Commune, Place de l’Hôtel de Ville, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

Le 28 mars, les résultats des élections de la Commune sont annoncés et celle-ci est proclamée à l’Hôtel de Ville devant une foule d’environ 200.000 personnes. Les élus présentent une grande diversité professionnelle, dont une trentaine d’ouvriers et artisans et une quinzaine de gardes nationaux.

En p.12 : Répression à Montmartre, Impasse du Tertre, Paris, ©Krasnyi Collective / Never Forget collection

Le 23 mai, dès l’aube, les combats font rage à Montmartre et à midi, Montmartre tombe. La légende raconte qu’une fédérée, voyant son amant tué sur une barricade de Montmartre, revêtit son uniforme pour se battre à sa place, et, blessée d’une balle dans la gorge, revint sur le trottoir de l’Impasse du Tertre où elle vivait pour y mourir.

« Occupons-le terrain »

Une Coordination de collectifs citoyens et d’associations pour la préservation des territoires et des ressources.

Face à la destruction de plus en plus d’espaces verts où tous les vivants peuvent respirer et se rencontrer, de nombreux collectifs déjà en lutte sur différents territoires se sont rassemblés pour mettre en commun leurs forces et ressources, contre la bétonisation et l’incohérence récurrente des projets d’aménagement du territoire. De cette coordination vient de sortir une publication d’intérêt public : Occupons le terrain. Manuel de RÉSISTANCE aux projets inadaptés, imposés & nuisibles ! Un véritable outil pour toutes celles et ceux qui veulent défendre les territoires contre la logique infernale du marché immobilier.

Manuel à télécharger gratuitement sur le site www.occuponsleterrain.be. De nombreuses autres ressources y sont également mises à disposition.

Lire également la carte blanche publiée le 25 mars dernier dans Le Soir Plus : «Carte blanche: Non à un aménagement du territoire dicté par une logique de profit!»